Le chauffage électrique
En 2016, le chauffage électrique représente près de 32% des installations de chauffage en France.Dans mon article, je ne parlerais pas des système à récupération de calories, ni des systèmes à accumulation, ni même des planchers ou plafonds chauffants (réservé aux habitations neuves) mais uniquement des convecteurs, panneaux rayonnant et autres radiateurs à inertie. Pour ces trois types d’appareillages, une simple borne électrique suffit, l’installation de ce type de chauffage électrique est aisée et le résultat est instantané.
Le principe
Le convecteur
Le principe de la convection consiste à chauffer l’air ambiant qui entre par le bas de l’appareil, se réchauffe au contact d’une résistance électrique puis ressort par une grille frontale. Il procure une montée en température très rapide.
4°C < ΔTh* < 6°C
Le panneau rayonnant
Le panneau rayonnant (appelé également radiant) diffuse une grande partie de la chaleur par rayonnement. Une plaque de résistance transmet sa chaleur au travers d’une façade acier protectrice (en métal ou en verre). La surface ainsi chauffée à basse température émet un rayonnement qui se diffuse dans toute la pièce. Ce rayonnement réchauffe les murs, les meubles et les personnes qui libère ensuite la chaleur emmagasinée à l’air de la pièce. L’air ne se dessèche pas et la sensation de chaleur est agréablement répartie de manière homogène.
1°C < ΔTh* < 2°C
Le radiateur à fluide caloporteur (ou à inertie)
La résistance sèche ou thermoplongée de ces radiateurs à inertie chauffe une masse (le fluide caloporteur, fonte) ; cette énergie est créée et restituée naturellement par rayonnement ou convection. Les radiateurs électriques à inertie procurent un confort de chauffe identique à celui du chauffage central, ils diffusent une chaleur douce et régulière plus longtemps.
ΔTh* =1°C
(* ΔTh : différence de température répartie dans la pièce du sol au plafond)
Le budget
A puissance égale, le convecteur sera le moins cher, ensuite le panneau rayonnant et en bon dernier le radiateur à fluide caloporteur. Ceci dit, il existe des marques haut de gamme qui n’hésitent pas à vendre des panneaux rayonnants plusieurs milliers d’euros parce que le design et/ou la technologie sont différents. En restant raisonnable et pour une puissance d’environ 1000 W absorbée, comptez de 50 à 100 € pour un convecteur, de 80 à 300 € pour un panneau rayonnant et de 300 à 600 € pour un radiateur à fluide caloporteur.
Avantages et inconvénients
Les principaux avantages de ces appareils sont leur facilité d’installation, l’absence d’entretien, leur encombrement limité et leur prix qui reste raisonnable. L’inconvénient majeur est leur consommation (à l’heure d’une facture d’électricité en constante augmentation).
Conseils du professionnel
En tout bon professionnel que je suis, je vous conseille avant tout une bonne isolation thermique de vos pièces afin de limiter le gaspillage. Il est préférable de gérer les températures en fonction des pièces. Par exemple, une chambre d’adulte sera chauffée à 16 °C tandis que chambre de bébé à 19°C. Lors de votre choix, privilégiez un appareil de classe énergétique le plus proche de la lettre A. Enfin, s’il a une option de programmation, c’est un plus. En effet, vous pouvez programmer sa mise en route ½ heure voire 1 heure avant votre arrivée dans votre habitation. Choisissez un appareil de préférence avec un thermostat électronique : le déclenchement se fait au degré près voire moins alors que la précision d’un thermostat mécanique est aléatoire. Enfin mon dernier conseil sera de bannir les convecteurs, d’installer des panneaux rayonnants dans les chambres et autre bureau, de mettre des radiateurs à fluide caloporteur dans les pièces de vie (séjour, cuisine, salon TV, …).
Pour calculer la puissance nécessaire d’un appareil de chauffage, il faut compter 100 W par mètre carré pour une hauteur sous plafond de 2,5 mètres pour une maison isolée moyennement (55 W/m³).